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Photo du rédacteurSéverine Coffinot Coach'In & Out

LES 5 DRIVERS QUI NOUS ANIMENT OU NOUS ABIMENT ?

Ce sont des messages (INTERACTIONS) depuis l'enfance (analyse transactionnelle BERNE PUIS TAIBI KAHLER)

« Dépêche-toi, on va être en retard »

Il faut être fort, les garçons ça ne pleure pas »

« Travaille dur et tu auras un beau métier »

Ce sont des injonctions parentales, ou familiales, ou éducatives qui impactent notre vie, de manière positive ou négative notre manière de gérer nos vies, nos relations nos émotions etc.

Ils sont positifs quand ils nous permettent de passer des étapes, de réussir des objectifs, ce sont des rails sur lesquels on roule sans trop se poser de question.


Ils sont structurants, et nous accompagnent toute notre vie.


Mais ils ont également un impact négatif quand il s’agit d’un mécanisme reproduisant les mêmes résultats, et que ceux-ci ne sont pas à la hauteur de ce que l’on recherche, voire sont pénalisants.


Nous les détaillerons et verront leurs conséquences, et les permissions que l’on peut se donner pour en sortir.


Comme dit plus haut, ils sont à connaitre, à identifier et à remercier car ils sont notre identité, ou en tout cas, représentent une facette de notre mode de fonctionnement.


La seule limite est dans le dosage, et l’utilisation d’un seul ou de deux drivers. Au final, nous pouvons utiliser tous nos drivers, mais le tout est que ce soit adapté, ajusté, et limité.


Alors comment faire ? Les transformer en message positif, à prendre avec opportunisme et recul. en étant bienveillant avec soi.


Les maitriser et les identifier permet d’obtenir de meilleurs résultats et d’être plus serein.


Pourquoi ce terme, « driver » ? Ce sont des pilotes qui nous font RECOMMENCER plusieurs fois un même scénario avec les mêmes comportements, les mêmes sentiments, les mêmes séquences, etc.


Ils sont au nombre de 5 :

§ Sois parfait

§ Fais plaisir

§ Fais un effort

§ Sois fort

§ Dépêche-toi


Sois parfait

Les petites phrases J « Peut mieux faire », « C’est bien mais j’aurais voulu que tu fasses davantage » « J’attendais mieux de toi », « C’est du travail bâclé, tu aurais pu t’appliquer ».

Ce que je me dis : quand on fait une chose, il faut la faire parfaitement.

Ce que je fais : contrôle de tout (et de tous), peur d’avoir oublié quelque chose, pointilleux parfois à l’extrême. Bon administrateur, bon vérificateur, à quand même tendance à voir ce qui ne va pas plutôt que ce qui va et ne délègue quasiment rien.

Et alors ? perfectionniste et exigeant, peut produire un excellent travail mais pas toujours dans les délais car se perd dans les détails ; l’hyper-contrôle prend du temps. Ne sait pas toujours évaluer les priorités, met la barre très (trop) haut et à force de chercher constamment la meilleure solution, laisse parfois passer des opportunités. Craint toujours l’échec et est régulièrement insatisfait de lui et/ou des autres. Assez intolérant face à la critique tout en étant très critique à l’égard des autres. Peut devenir rigide et imposer ses propres règles.


CE DRIVER EN FAIT EST UNE RECHERCHE D ATTENTION

POUR EN SORTIR

La permission à s’accorder, dans ces cas-là, est de pouvoir faire des erreurs et comprendre que celles-ci sont aussi enrichissantes que les succès !

Fais plaisir

Les petites phrases J « Ne sois pas égoïste », « Sois gentil, je suis épuisé », « Penses davantage aux autres » « Tu me fais de la peine », « Tu n’es vraiment pas gentil »

Ce que je me dis : Il faut être gentil, dévoué, aimable, attentif avec les autres afin d’être bien avec eux (et de mériter leur estime).

Ce que je fais: essaye de satisfaire les autres même si c’est à son détriment. N’ose pas dire « non » par peur d’être désagréable et qu’on lui reproche. A besoin de plaire tout en ayant peur de décevoir S’intègre bien dans une équipe mais ne la dirige pas.

Et alors ? : peut se laisser envahir par les autres et s’excuse (trop) facilement. Facile à vivre car attentionné et de compagnie agréable, est cependant victime de sa trop grande sensibilité et de son dévouement car s’oubliant derrière les désirs des autres. Peut même dans certains cas devenir envahissant à toujours vouloir « aider les autres », même s’il n’y a eut aucune demande. Eprouve une intense difficulté dans la confrontation et a souvent du mal à décider si cela peut affecter les autres. Se retrouve facilement en dépendance affective.

JE N’AI DE VALEUR QUE SI JE ME DEVOUE ET SATISFAIS TOUT LE MONDE (sauf moi)

POUR EN SORTIR

Pour sortir de cette emprise, l’objectif est d’arriver à vivre selon ses propres valeurs et non celles des autres.

Fais un effort

Les petites phrases J « Ne te contente pas de ce que tu as, donne toi du mal », « Tu n’as aucun mérite, c’était facile », « Quand tu fais quelque chose, implique toi totalement », « Ne te satisfait pas d’un à-peu-près » « Tu n’as vraiment plus rien à faire ? »

Ce que je me dis : Il faut montrer qu’on ne recule pas devant l’effort. Quand on est persévérant et déterminé, on finit toujours par réussir.

Ce que je fais: S’implique énormément dans ce qu’il fait et peut déployer une très grande énergie pour un projet. N’aime pas ce qui est « facile » ou « évident » et est facilement « contre ». Tout ce qu’on réussit nécessite de surmonter des difficultés. Parfois, le plus important n’est pas nécessairement le résultat obtenu mais d’avoir montré tous les efforts qu’on a accomplis.

Et alors ? : Actif et très appliqué, aime se dépasser (ou se surpasser) et sait reconnaitre les efforts des autres et est prêt à les aider pour qu’ils aillent plus loin. Mais peut être particulièrement sévère à l’égard de ceux qu’il considère comme « paresseux ». Il dévalorise leurs résultats (et les siens aussi) s’il considère qu’ils ont été obtenus facilement, sans effort particulier. Peut avoir tendance à compliquer les choses pour ce que soit difficile et vraiment méritoire mais peut aussi rejeter la responsabilité de ses échecs sur les circonstances ou sur les autres.

JE N’AI DE VALEUR QUE SI J EN BAVE

POUR EN SORTIR

Se fixer ses propres challenges, tout en les cadrant / les limitant.

Sois fort

Les petites phrases J « Un grand garçon, ça ne pleure pas», « Montre qui tu es », « Il faut être courageux », « Dans la vie, il faut savoir se battre », « Arrête de geindre et bats toi »

Ce que je me dis : Il faut se méfier des autres et faire croire qu’on est fort. La vie est un combat, il faut le gagner.

Ce que je fais : orienté résultat, cache fortement ses émotions, même positives, et montre toujours une « façade ». Estimant qu’il faut se débrouiller seul, est souvent autonome et indépendant. A une grande résistance à la pression et sait gérer des situations difficiles mais peut prendre des risques très importants. A une grande réticence à demander de l’aide et peut éprouver du mépris pour ceux qui en demandent

Et alors ? : Il ne faut pas montrer ce qu’on pense ou ce qu’on ressent. Estime qu’exprimer des émotions et sentiments est un aveu de faiblesse. Dur avec lui et avec les autres, aime dominer, ne serait-ce que pour bien cacher tout ce ressemblerait à une faiblesse. Peut se retrouver dans un isolement relationnel et émotionnel, notamment en étant intolérant ou méprisant envers ceux qui lui apparaissent comme des faibles.


JE N’AI DE VALEUR QUE SI JE NE MONTRE PAS MES SENTIMENTS


POUR EN SORTIR

Il faut s’accorder des permissions et avoir le droit d’exprimer des émotions et des sensations, pour offrir un peu de souplesse et d’ouverture à son caractère.



Dépêche-toi

Les petites phrases J « Quand est-ce que tu vas t’y mettre ?», « Ne traine pas », « Allez, fonce, tu es trop lent », « A cette vitesse là, tu n’y arriveras jamais », « Tu n’as pas encore fini ? »

Ce que je me dis : Dans un monde en perpétuelle accélération, il faut nécessairement aller toujours plus vite. Pour réaliser quelque chose, il faut aller vite car prendre son temps est une perte de temps.

Ce que je fais : L’efficacité avant tout. Le temps est si précieux qu’il ne peut pas être gâché en discussions et réflexions interminables. Prend rapidement des décisions, va droit au but en éliminant tout ce qui est accessoire, travaille vite et sait fonctionner dans l’urgence. Dans l’exposé d’un projet, est le premier à dire : « OK, on y va quand ? ».S’ennuie quand il n’y a « rien à faire » et peut se mettre en pression en prenant plus qu’il ne peut assumer. N’a jamais le temps et interrompt souvent celui qui parle ….trop lentement.

Et alors ? : Réactif, voire impatient, trouve rapidement des solutions et simplifie les procédures pour « gagner du temps » avec le risque de s’éparpiller, de commencer mille choses et de ne les faire qu’à moitié. Souvent autonome car ayant laissé les autres derrière, il s’agace quand ils sont hésitants et continuent de peser le pour et le contre. A besoin de bouger, d’avancer, de courir, de projeter et d’entrainer les autres qu’il peut trouver parfois trop lents et trop mous. Peut être particulièrement stressant pour les autres. Toujours pressé, finit parfois en burnout.

FAIRE VITE FAIRE BIEN DANS URGENCE

POUR EN SORTIR

Il suffit de se résoudre à prendre son temps, pour enrayer les effets pervers du message contraignant et le transformer en force.




ALORS UNE FOIS IDENTIFIE QUE FAIRE ??


J’accepte mon message contraignant, je le remercie et j’ajoute mais de temps en temps je m’autorise à, je me permets de …


Se poser la question ; en quoi ce message est utile, légitime, salvateur, structurant etc.

Que m’a t’il permis de faire, de dire, de surmonter ?

Mais en quoi il a été limitant, douloureux, handicapant, freinant etc. ?

Et quelles seraient les conséquences si je continue comme ça ? Qu’est-ce que cela m’empêche de faire ?


Et si je le limitais un peu serait ce grave ? Quelle serait la conséquence ? L’avantage ?

Et se poser la question : comment ramollir ces messages ?

Il ne s’agit pas de lutter contre eux et de vouloir les éliminer mais d’apprendre à en retirer le positif et à utiliser au mieux toute son énergie. Pour soi et pour les autres.

Par exemple, un manager va confier des tâches minutieuses non urgentes à un « Sois parfait », fera participer avec bienveillance un « Fais plaisir », fixera des challenges à un « Fais un effort » ou apprendra la concision et la précision avec un « Dépêche-toi ».

L’objectif d’un manager, mais même dans notre sphère personnelle va être de savoir avec quel driver fonctionne notre équipe, collègue, mari, enfant, afin de faire jaillir le meilleur, de se comprendre.

Alors, et vous ce seraient lesquels ? Et si nous passions une séance à les décrypter ?


A très vite !

Séverine

Coach ’In & Out



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