J’ai déjà écrit un article sur ce thème, mais comme vous le savez, ce sujet est vaste, et surtout mérite d’y apporter une attention particulière surtout en cette période.
Il n’y a pas de fatalité, la perte de poids, à moins qu’elle soit conditionnée à un état de santé, une pathologie, n’est pas impossible. C’est juste que tout ne se joue pas à l’état conscient.
J’ai déjà quelques questions :
Qu’avez-vous déjà essayé ? Depuis quand dure ce problème de poids?
Comment avez-vous tenté de perdre du poids? Aviez-vous du soutien ? Vous pesiez vous chaque jour ? Qu’est ce qui a marché, ou pas ?
Qu’est ce qui a manqué ?
Que mangez-vous ? Quand ? Comment, dans quelles assiettes ? A quelle heure cela dérape t-il ? quelle est votre pensée, votre intention quand vous mangez ?
Connaissez-vous vos voyants vert et rouge ?
En commençant ce questionnement, soyez honnête, regardez-vous comme de l’extérieur, et notez, questionnez, afin déjà d’apporter une première analyse.
Puis je vais vous demander d’autres choses :
Quelle est votre charge de travail (et oui, une étude montre que trop de travail fait grossir : on mange plus de gras, on fait moins de sport et le réflexe de manger est émotionnel , incontrôlé) health behaviour among working adults 2019
Quel est votre contexte actuel ?
Quelle est votre degré de motivation ? sur une echelle de 1 a 10
Car le poids ce n’est pas que dans l’assiette, c’est aussi, voire avant tout dans la tête. Et quand l’inconscient ne veut pas, les kilos ne fondent pas. Alors il faut être engagé, personnellement dans cet objectif de perte de poids.
Puis d’autres questions :
Vous voulez maigrir pour quoi ? pour être belle, pour plaire, pour vous aimer et etre aimée, pour aller mieux,
Car on veut maigrir pour exister, consciemment ou inconsciemment.
Et déloger ces kilos rebelles représente une métamorphose psychologique et émotionnelle énorme . Cela implique de se plonger en soi, et de trouver les clés de ce qui bloque et lever les freins.
Autre question , vous voulez maigrir pour qui ?
On existe beaucoup a travers le regard des autres, et celui ci n’est pas toujours bienveillant.
Et les autres cela peut être la famille les amis, les copains de classe, les collègues, le cheri.
Une maman qui a peur car vous êtes la seule de la famille a etre plus « ronde » , ou au contraire votre famille est ronde et vous etes coincée dans ce schema la, un amoureux qui ne regarde que les femmes minces ? sa meilleure amie qui est mince et peut tout porter ..
Alors même si ce n’est pas clairement exprimé, nous pouvons être amené a nous malmener pour exister a nos yeux, mais aussi et surtout a leurs yeux, quitte a se faire du mal.
Parfois maigrir devient une lutte, une forme de resistance pour s’insurger contre, pour entrer en opposition.
Et les regimes démarrent , s’enchainent, avec succès ou non.
On fait des associations : maigrir egal etre heureux, avoir du succès, réussir
Alors quand cela ne se produit pas, ou pas assez, la chute est rude.
Rude pour l’estime de soi, la confiance et l’image que l’on a de soi. Je n’arrive pas a maigir, alors je suis nulle, pas digne d’intérêt, je n’existe pas.
Alors arrive d’abord la tristesse, puis vient la colère : contre ceux qui sont minces, contre les hommes parfois a qui l’on pardonne tout, même le petit ventre rebondi qui est si mignon.
Et on s’en veut a soi, on est en colere contre soi,
On s’affame, puis on regrossit d’autant, voire plus, et plus on se déteste.
On souhaite etre une autre, car on associe notre etre, notre ame a notre corps. Et la sanction est très violente, on s’aime de moins en moins.
Et on autorise encore moins les autres a nous aimer.
Vous n’etes ni malade, ni dépressive, ni grosse, vous avez juste du mal à vous aimer, et quand vous avez enfin compris que le déclic est en vous, alors il peut se passer des choses, de belles choses !
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Vous êtes la seule qui pouvez quelque chose pour vous-mêmes, les ressources sont en vous, il suffit d’écouter.
Ecouter quoi ? Votre corps, votre cœur, prendre le temps d’analyser vos émotions.
C’est pour cela que je vous posais toutes ces questions au départ sur le moment, les pensées, la façon dont vous mangez. Ce n’est pas neutre.
Prendre le temps d’avaler un aliment, même sucré, et l’apprécier vraiment, est ce grave ? Non si nous le mangeons car :
1 nous avons faim
2 nous savons que cela nous fait plaisir, mais que ce plaisir n’est pas notre unique source.
Car tout le travail consiste a redécouvrir nos accès au plaisir, au bien être, que nous avons pour X raisons transposés dans la nourriture.
Quand on veut remplir un vide, quand on veut oublier, quand on veut ne plus ressentir, quand on veut s’enrouler de douceur, quand on veut se faire du bien … n’y a til que la nourriture ?
Qu’est ce que vous faisiez enfant par exemple ?
qu’est ce qui vous anime, vous fait briller les yeux, vous apaise, vous comble ?
Posez vous toutes ces questions
En quoi manger est une solution ? qu’est ce que cela m’apporte ?
et surtout quelles seraient les conséquences a terme de reproduire ce schema systematiquement, et pendant longtemps (songer maladies, complications, jusqu’a malheureusement des conséquences plus graves)
Puis songez l’autre chemin, celui ou votre appétit est plus mesuré, plus en conscience et que vous savez :
1 quand vous avez faim
2 quoi manger pour etre en harmonie avec votre corps et votre vie
3 écouter la sensation de satiété
Et équilibrer les entrées et sorties si il y a eu ou des écarts, ou si vous avez fait du sport
Et une fois tout cela en conscience vous verrez que en allant ouvrir le placard vous vous poserez les questions suivantes :
Ai-je faim ?
Oui : ok ce que je m’apprête a manger est il bon pour moi , OUI OK JE LE MANGE NON que puis je manger d’autre?
Non je n’ai pas réellement faim
Je veux manger car Je mennuie
j’ai peur
Je me sens seule
Je me sens triste,
J’ai besoin d’un calin
J’ai trop de travail je craque
Alors imaginez ce qui vous fera du bien, durablement, de manière plus écologique : un bon livre, une balade, un appel a un ami, coudre, dessiner tout ce que vous aimez faire
Et reprenez contact avec vous, vos sensations, le gout des mets, votre corps qui s’allège.
Prenez conscience petit a petit de qui vous êtes, ne cherchez pas a vous changez, maigrir passe par la connaissance de soi, et l’acceptation.
S’accepter n’est pas baisser les bras, c’est accepter que le rythme sera different, les courbes différentes, et la difference n’est-elle pas un des clés de la beauté, de la rareté.
Ainsi vous allez réactiver l’estime de vous-mêmes, vous allez redécouvrir votre féminité, et vouloir a nouveau plaire car vous serez beaucoup plus apaisée avec vous-même.
Faites entrer le plaisir, des mets mais pas que, du corps, du sport, du beau sous toutes ses formes.
Vous allez ainsi remettre votre corps et votre esprit en phase, alignés.
Alors si je devais résumer :
1 : Identifier le poids a perdre , et en combien de temps : fixez-vous un objectif raisonnable, atteignable, mesurable et mesurez vos progrès.
Puis le fractionner en gramme par jour et pesez-vous chaque jour,
Je conseille souvent de prendre un peti
t carnet et de noter son poids, mais aussi ses réussites, ses joies, les sensations retrouvées, , ce que ces grammes qui s’envolent engendrent en vous.
2 : Puis, identifiez ce que vous mangez, pour qui, quoi, comment, à quelle heure, dans quoi, etc
Et démarrer le rééquilibrage, plus sain, accompagnez le de routine, de moment de célébrations
3 : Posez-vous ces questions
quelles seraient les conséquences si je ne mets rien en place ?
et quelles seraient les bénéfices si en ayant conscience de mes mécanismes, je viens modifier un peu mes comportements ?
4 : démarrez le rééquilibrage, plus sain, accompagnez le de routine, de moment de célébrations
Et notez comme vous avez réussi à détourner l'intention de votre inconscient, comme vous avez proposé autre chose et que les schémas automatiques que votre inconscient avait dessiné, puis ancré de plus en plus profondément peuvent être, grâce a vous et votre capacité a rechercher d'autres ressources, déconstruits.
C'est petit a petit que vous observerez les résultats, en multipliant les expériences, les apprentissages, et vous viendrez ancrer ce nouveau schéma. C'est comme si le gps de votre cerveau donnait un nouvel itinéraire et que votre inconscient, acceptait par la force des choses d'y aller une première fois, puis encouragé par votre bien-être, votre fierté, etc va continuer a l'emprunter jusqu'à en faire sa route préférée.
Soyez fier, J'accompagne très souvent en hypnose et en coaching des personnes souhaitant perdre du poids et ayant tout essayé, et les résultats sont bluffants.
Je le vois dès la première ou deuxième séance, dans la façon de s'habiller, les couleurs mises, les yeux plus pétillants et l'envie de faire de nouvelles choses, ou de reprendre ce que l'on avait arrêté de faire.
Le corps, et le cœur renaissent, enfin apaisés.
Pour cela il n'y a aucune contre-indication, ha si juste une : si votre échelle de motivation est inférieure à 5 ou 6, je ne pourrais pas vous accompagner, cela ne fonctionnerait pas.
Allez à vous de jouer !
Livre Bernard Waysfeld, auteur de Le Poids et le Moi (éd. Armand Colin),
Jean-Philippe Zermati, auteur de Maigrir sans régime (éd. Odile Jacob)
Michèle Freud, auteure de Mincir et se réconcilier avec soi (éd. Albin Michel).
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