REINVENTER LE TRAVAIL
Il y a 1 an, en novembre, j'ai écrit un livre Ymen, Mon coaching post burnout.
Ce livre n'avait ni vocation à être commercialisé, ni a devenir un best-seller. Sa première utilité était de mettre sur papier ce qui m'avait fait du mal, pourquoi j'étais passée du mode" guerrière" au mode "je n'en peux plus, je ne m'y retrouve plus". Et sa deuxième était de me soulager, et potentiellement de soulager et d'éclairer d'autres personnes comme moi.
Je vous livre quelques lignes car cela vient résonner très fort, en cette période ou l'entreprise est obligée de revoir ses codes, ses façons de travailler, ses valeurs si elle veut continuer à être performante tout en embarquant avec elle ses salariés.
Sans le savoir, j'avais décrit anticipé des évolutions devenues obligatoires par un contexte sanitaire...
Extrait : HYMEN MON COACHING POST BURNOUT
https://www.monbestseller.com/manuscrit/12025-hymen-mon-coaching-postburnout
"En résumé, si l’on devait décrire le travail de demain, on pourrait sans hésiter dire qu’il sera collaboratif, flexible sur les horaires, sur le lieu de travail, et qu’il devra laisser de la place à la vie privée des salariés, à l’épanouissement personnel et professionnel, tout en respectant les égalités de chacun. Il sera multi-casquettes, numérique, et demandera de s’adapter encore plus mais tout en respectant ses valeurs et l’image que l’on veut renvoyer à soi-même et à la société.
Nous voyons bien à travers ce rapide état des lieux que la majorité des thèmes a un impact fort sur le bien-être en entreprise, ou plus exactement l’être bien.
On pourrait se dire : Je suis bien dans mon poste car j’ai les compétences, j’ai conscience que l’entreprise tente d’équilibrer les rapports hommes et femmes. Mais je suis dans l’attente de ce qui va se passer dans les années à venir, mon poste va-t-il être amené à évoluer, disparaitre ? Quel est mon équilibre de vie, puis je travailler moins, ou sur moins de jours, mes efforts supplémentaires sont-ils valorisés ? Et quid de mon bien être, l’entreprise fait-elle tout pour que ses salariés se sentent bien au travail ?
Autant de questions qui aujourd’hui viennent percuter plus ou moins fortement la motivation et le questionnement des salariés.
Et là-dessus, peuvent se greffer des causes externes, souvent imprévisibles et parfois violentes qui vont aggraver ou souligner ces interrogations. Un décès dans la famille, une séparation, des problèmes de santé. Et le questionnement se transforme en tension au mieux, en maladie, dans le pire des cas.
Ces dégâts peuvent être silencieux car comme nous l’avons vu précédemment à peine un tiers des salariés n’ose parler de santé mentale et psychologique au travail. Ceci est encore tabou, signe de faiblesse, voire d’incompétence.
Face à ces éléments perturbateurs chacun a sa manière de réagir : se battre encore plus pour maintenir sa place, quitte à travailler encore plus, mettre de la tension envers les collègues, patrons, ou alors laisser faire, devenir attentiste, désengagé et petit à petit se mettre en dehors de la vie de l’entreprise.
Les messages sur les valeurs de l’entreprise ou le fameux sentiment d’appartenance sont inefficaces : le babyfoot, ou séance de yoga entre midi et deux ne leurrent pas les salariés.
Cela n ‘est plus source de motivation, le travail et la masse de travail ne laissent de toute façon pas le temps d’en jouir. Les entreprises investissent dans la forme alors que les salariés veulent du fond, ils veulent une expérience de vie, une énergie.
Alors oui à l’autonomie au travail à distance, aux congés payés illimités (expérience réalisée chez indeed avec ses 50 salariés français et 8000 mondiaux). La seule condition : atteindre ses objectifs. L’entreprise a bâti sa stratégie humaine sur la confiance et l’autonomie, tiens une belle piste à explorer non ?
Oui à l’allègement des process, repenser le fonctionnement général, remettre à plat l’organisation pour alléger, décloisonner.
Et enfin oui à la prise d’initiative, favoriser la fibre entrepreneuriale, y compris dans l’entreprise, donner des missions, miser sur l’impact écologique de l’entreprise, communiquer autour de ces nouvelles valeurs.
Il y en a des pistes pour remettre le travail et l’entreprise au cœur du cœur des français, les aligner avec leurs valeurs.
Que doit faire l’entreprise : changer ! Les résultats financiers, l’ebitda, ne suffisent plus. Elle doit se réinventer, se transformer en donnant la priorité à l’humain.
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