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Photo du rédacteurSéverine Coffinot Coach'In & Out

PHOBIE SOCIALE : DE QUI AI-JE VRAIMENT PEUR ?

PHOBIE SOCIALE : Qu’est-ce que c’est ?


La phobie sociale est en fait la peur d'aller vers l'autre. Plus qu'une peur on parle même d'angoisse c'est quelque chose d'excessif de massif et de durable. C’est le fait que, par rapport à une situation, la personne phobique va être tendue, soucieuse, très stressée et incapable de se raisonner.

C'est une personne qui va anticiper les situations qu’elle redoute très à l'avance et ressentir une forme de panique assez paralysante.

Elle la ressent au niveau corporel, au niveau cognitif : perte de mémoire il y aura des tremblements et rougissement une accélération du rythme cardiaque.


PHOBIE SOCIALE : De quoi a-t-on peur exactement ?

Il existe trois types de phobie sociale :

- la personne qui a peur d'elle-même et du jugement surtout que les autres pourraient avoir d'elle-même. Elle craint le rejet, le jugement, l’abandon.

- la personne qui a peur mais des autres : elle assimile l’autre à quelque chose d’hostile d’agressif et de nocif pour elle. Elle craint la réaction des autres.

- Et enfin la personne qui redoute la part d'intimité, le toucher par exemple.

D’où cela provient ?

Il y a plusieurs facteurs qui rentrent en jeu et pas un seul.


La phobie sociale et le le perfectionnisme

Il y a tout d’abord une question de personne : soit très perfectionniste soit dans l’inhibition. Ces personnes vont être très exigeantes avec elles-mêmes, ne vont pas supporter l’échec, vont vite rentrer dans de l’auto-sabotage, du dénigrement.

Elles ont développé un sens de l’autocritique très fort, et il suffit qu’un élément vienne confirmer ces petites voix et la croyance s’installe.

« Je suis nul » Je n’y arriverai pas ». Il aurait suffi de s’apporter ou d’aller chercher du soutien, des encouragements pour limiter l’effet, mais c’est difficile pour les personnes concernées par la phobie sociale de tendre la main, d’ailleurs elles font plutôt le vide autour d’elles, ne se sentant pas comprises.


La phobie sociale et le manque de soutien

Cela peut provenir d’un environnement peu encourageant et aidant, dès l’enfance ou l’enfant n’aurait pas été porté, félicité, soutenu. Les parents font comme ils peuvent, mais il faut savoir qu’un environnement où l’on ne compare pas, ne ridiculise pas, ne met pas la pression pour éviter l’échec est très favorable à l’instauration de la confiance, grande ennemie de la phobie sociale.

Il ne faut pas forcément avoir vécu d’évènement traumatique, mais c’est au départ un contexte, un environnement puis des croyances qui se sont installées au fur et à mesure de « petits échecs, de difficultés » non réglées.

Il est important en tant que parents, enseignants et aidants de donner les clés à nos enfants dès le départ, de prononcer les bons mots, de favoriser la confiance, le développement, encourager les expériences, soutenir, donner de l’attention et de la bienveillance.


PHOBIE SOCIALE et des familles repliées

Ce risque de phobie sociale se retrouve dans l’environnement d’isolement. Les familles qui reçoivent peu, participent peu à la vie sociale, vivent repliées. L’extérieur est vécu comme un danger, et chaque évènement extérieur comme une chute dans la rue, une moquerie, même un ricanement dans le dos sera vécu comme une humiliation qui viendra conforter le repli. L’extérieur est dangereux, humiliant, injuste, on ne peut pas faire confiance !

Vous l’aurez compris, les personnes phobiques vivent dans la peur de l’autre. Pourtant il n'est plus possible de contourner les situations sociales. On se confronte à l'autre en permanence, on est obligé de développer un réseau social, même minime, de se faire des amis, d'avoir une vie amoureuse et professionnelle.

Alors le phobique va développer des stratégies pour éviter ces situations-là ou alors les écourter et tout cela va contribuer à diminuer encore plus sa confiance en lui et accélérer l'isolement.


PHOBIE SOCIALE : Quand se manifeste-t-elle ?


Il se peut que cela ne touche pas tous les domaines de vie : la sphère personnelle peut être touchée fortement, mais pas le travail. Et il se peut aussi qu’au travail, on se comporte parfaitement normalement mais que la demande d’une augmentation, la prise de parole, soit un enfer.

Les personnes phobiques vont donc ressentir comme conséquences de ne pas s’épanouir complétement dans la sphère de vie professionnelle : elles n’atteignent pas le niveau qu’elles pourraient atteindre. Elles ne sont pas empêchées de travailler mais par contre s’empêchent d’être épanouies. C’est comme une interdiction, ou un manque d’autorisation.

Elles vivent donc dans la souffrance, dans la honte, la colère, la tristesse, et sont en tension permanente.

Cela s’avère également vrai dans la sphère privée : elles fuient les occasions d’être entre amis, même l’intimité peut être compliquée.

Tout est contrôlé, rigide, anticipé et les notions d’instant présent, de lâcher prise sont des mots vains car elles sont déjà dans la conséquence, ce qu’il va falloir réparer, repenser, nettoyer, et préfèrent du coup éviter ces occasions pour s’éviter de la tension supplémentaire.


PHOBIE SOCIALE : Quelles solutions ?


Un premier pas vers ses émotions

En effet la première étape sera d’accueillir ses émotions, identifier les petites voix, et c’est déjà un bon début.

Entendre les petites voix, le discours intérieur accusateur et le mettre à distance sans le faire sien, juste le questionner : c’est la base de la guérison.

Car il guette la moindre erreur, la moindre faute, l’échec n’est pas permis et sert juste à venir conforter ce gendarme intérieur de toutes les méchancetés qu’il inflige.

Se libérer un temps de cette pression en la mettant à distance et en la regardant, la questionnant : demander « qui dit ça », « est-ce tout le temps vrai » ? « Est ce bon pour moi « ? « Par quoi je peux le remplacer » ? « Quelles expériences, réussites peuvent venir contredire cela ? »

Et une question importante : « Comment je me sentirais si je n’écoutais pas ces petites voix ? ».


Accepter de changer de regard

L’acceptation des voix, le questionnement viendra éteindre ou en tous cas désintensifier la rumination qui nous invite à rester seul, à nous fier qu’à nous, et nous faire considérer les autres comme un danger potentiel.

Puis prendre le temps de regarder tout ce qu’il y a de positif, de talentueux, d’unique en nous (retracer ses expériences, les discours de ses proches aidants, ses talents naturels, ses besoins non nourris, ses valeurs, ses rêves).


Soigner la déco

Cette étape est importante, il va falloir revisiter son intérieur en le redécorant de messages plus doux, plus apaisants)

Et une fois que l’on a reconstruit l’intérieur, s’attaquer au jardin, à l’extérieur, protéger son jardin des belles fleurs que l’on a semé, hisser une haie, ni trop épaisse pour laisser entrer la lumière, ni trop espacée pour tout dévoiler. Enfin, y ajouter un portillon, que l‘on ouvrirait à ceux qui répondent à nos valeurs, nous aident, nous tirent vers le haut, nous encouragent, félicitent. Et dernière étape, retourner pas à pas vers les autres en les choisissant bien, et partager, exprimer.

Le soutien est une des clés

Il sera peut-être nécessaire de passer par des thérapies brèves comme les TCC ou l’hypnose pour venir désintensifier cet épisode douloureux, ancrer des sensations, des images, plus bénéfiques et aidantes.

Il existe en hypnose par exemple différents protocoles, techniques, qui visent par exemple à venir désancrer ces vieilles croyances, les remercier pour ce qu’elles ont pu apporter (structure, ossature, façon de se comporter, de développer des comportements autour etc). et venir installer autre chose, de plus agréable. Il y a d’autres protocoles, c’est l’anamnèse qui dira celui qui est le plus juste pour le client.


En TCC ce sera à force de répétitions d’une scène désagréable et de la sensation désagréable, en revivant cette scène que petit à petit elle va se desintensifier, les ressentis vont d’abord être encore vifs jusqu’à devenir un souvenir peu agréable mais pas handicapant.

Et si cela continue encore un peu, des psychiatres peuvent prendre en main ces patients et apporter d’autres solutions médicamenteuses.

Il existe des solutions, chacune adaptée à son histoire, à ses sensibilités, le plus important est de comprendre que rien n’est figé, qu’il n’y a pas de fatalité. Chaque petit pas, chaque action faite pour s’aimer un peu plus, est un début de guérison. Accepter ses émotions, accepter d’affronter ses peurs, les mettre à distance, les challenger, et s’apercevoir au final que derrière la porte de la Peur, il n’y a personne à part nos projections et que l’on est capable de changer ce que l’on projette.


Quel film décidez-vous de regarder, qu’avez-vous envie de ressentir ?

Réintégrer ces mots dans votre vocabulaire : envie, plaisir, partage, besoins, fun, rire. Quel autre mot auriez-vous envie d’ajouter ?


En petit cadeau ci-joint 9 PHRASES POUR SURMONTER L ANXIETE SOCIALE ET ALLER VERS LES AUTRES




Séverine COFFINOT

Coach en développement personnel et professionnel

Formatrice et praticienne en hypnose Ericksonienne.










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