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  • Photo du rédacteurSéverine Coffinot Coach'In & Out

LE DESIR DE GROSSESSE ET LA SOUFFRANCE DE NE PAS ETRE MERE

Etre mère, porter son enfant : deux situations différentes qui renvoient à des souffrances différentes.


Le désir d’enfant est souvent avant tout un désir de gros

sesse.


De nombreuses femmes souffrent aujourd’hui de difficultés à concevoir un enfant, à le porter. 1 couple sur 8 consulte pour des difficultés à concevoir un enfant, 10 % des couples mettent plus de 2 ans avant de concevoir un enfant.

Et dans 25 % des cas, l’infertilité reste inexpliquée. Heureusement, les avancées médicales permettent aujourd'hui aux couples qui ont des difficultés pour procréer d'entrevoir des solutions à leur problème d'infertilité. Mais ces traitements s’accompagnent d’un fardeau psychologique et physique non négligeable, en particulier pour les femmes qui subissent la majorité des interventions médicales.

Et pourtant ce désir d’enfant, est très présent chez la femme. Il s’ancre dès l’enfance. Selon Freud il remonte même aux dix-huit mois de l’enfant, quand elle commence à jouer avec sa poupée.

Les psychiatres disent qu’enfanter c’est reconnaître sa propre mère à l’intérieur de soi.


Quelles sont les conséquences de cette problématique d’infertilité ou de non possibilité de porter un enfant sur les différentes sphères de la vie des femmes et du couple ?


Les principales conséquences sont liées aux émotions éprouvées : la frustration et la colère, la jalousie, la tristesse et la détresse, la culpabilité, ainsi que la déception.

Les traitements, s’ils sont possibles, restent longs, parfois douloureux, parfois infructueux. Et ils génèrent des sentiments de frustration, de colère envers les soins médicaux reçus, et plongent le couple dans une alternance d’espoir de réussir à concevoir, et de découragement quand les traitements échouent.


La vie du couple est ébranlée : les projets sont suspendus, les liens sociaux pas toujours évidents : les couples ont tendance à s’isoler, un malaise peut s’installer notamment lorsque dans l’entourage des ventres arrondis apparaissent et que le sujet devient tabou.

Et dans la vie même du couple, les conflits, divergences de points de vue, les questionnements peuvent fragiliser les liens. D’autres couples se consolident s’ils ont installé une bonne communication autour de cette problématique.

Et enfin dans la sphère professionnelle, les traitements peuvent générer de l’absentéisme physique mais également mental : l’humeur peut être moins stable, la motivation et le sens du travail peuvent s’en trouver chamboulés.

Les répercussions sont multiples et peu évoquées. La pression sociale est telle que ne pas pouvoir faire d’enfant n’est pas « normal ».


Les liens inconscients Mère/Fille et le désir de grossesse


J’accompagne des femmes qui vivent très fort ce désir de fertilité, ou bien ce désir de pouvoir porter leur enfant. Certaines sont déjà mères par adoption, et ne peuvent pas vivre une grossesse. Et c’est un traumatisme pour elles.

Pourtant me direz-vous, elles sont déjà mères.

Mais ce n’est pas si simple : porter son enfant renvoie à tout autre chose. C’est, selon les psychologues un cadeau que l’on fait à sa mère, une forme de reconnaissance.

Devenir mère à son tour n’est pas suffisant pour se sentir à la hauteur de celle qui nous a nous-mêmes enfantée. Le rituel de porter l’enfant, puis d’accoucher est un passage initiatique, il aide à garantir à la mère son statut, mais le fait de présenter son enfant à sa propre mère est un acte rassurant, structurant, gratifiant : « je peux devenir mère à mon tour, et peut endosser pleinement ce rôle ».



Le deuil de l’enfant que l’on ne portera jamais

C’est une souffrance intense lorsqu’une femme ne peut pas devenir mère alors qu’elle y aspire du plus profond de son être. C’est perdre un enfant avant de l’avoir même mis au monde. Cette souffrance est peu accompagnée, et pourtant ….

L’accompagnement quand il existe consiste à aider la femme à surmonter cette expérience, en la faisant exprimer, ressentir. C’est également un espace d’autorisation : « vous avez le droit, le temps, de pleurer cet enfant a jamais perdu ». Et enfin c’est un espace d’acceptation et de reconstruction : « vous êtes en vie, vous êtes une femme et pouvez continuer dans votre vie de femme ».


L’accompagnement nécessite de bien être à l’écoute, et notamment de questionner sur les liens mère fille, car comme nous l’avons vu plus haut, cette relation est de manière inconsciente très importante dans la perception de la femme en tant que mère.

Ce lien invisible est celui qui va donner des messages inconscient à la jeune mère d’envol, ou de nidification ; alors si ce « envol » ne se produit pas, il faudra aller creuser les pistes d’envol différent. Ce fameux passage initiatique ne se produit pas et met à mal tous les enjeux de reconnaissance, de légitimité de la jeune femme qui va devoir les créer avec d’autres armes.

Se réconcilier en tant que femme

Mon travail d’accompagnante va consister à réconcilier cette femme avec elle-même et avec la vie.


Faire la paix, accepter que la construction soit là, petits pas par petits pas, mais différente.


Envisager que même si le désir d’enfant ne s’est pas concrétisé, elles sont libres et capables de réaliser d’autres désirs et rêves : et aller questionner tout cela.


Je les invite à me parler des rêves de leur enfance, d’aborder la notion de passage, de transmission : comment faire autrement, aider, s’investir, accoucher de beaux projets, professionnels, artistiques, accueillir, héberger, créer du lien, faire grandir…

Nous travaillons aussi l’acceptation, la liberté et les valeurs liées au bonheur, joie, simplicité. Nous reparlons de la notion de famille, de positions de vie,


Ce sujet est délicat, et demande à être accompagné avec tact, pudeur, empathie et élégance.

Il est pour moi très important et précieux, et j’y mets toute ma bienveillance et mon professionnalisme.


Séverine COFFINOT

Coach, hypnothérapeute et formatrice

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