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  • Photo du rédacteurSéverine Coffinot Coach'In & Out

COMMENT SORTIR DU BURNOUT LIVE 5

Après avoir identifié les risques, les symptômes, les premiers signes il est essentiel de respecter ces quelques conseils pour ne pas s’enfoncer dans quelque chose qui peut être lourd, et s’installer dans la durée.

1/ Retour à soi

Nous avons vu les symptômes, les étapes qui désignent que l'on est entré dans cet état de Burnout.

Aujourd'hui, je voulais évoquer les solutions, et partager avec vous ce qui a marché pour moi, et qui fonctionne avec mes clients.

La première chose, est c'est urgent est de vous recentrer sur vous, vos besoins et vos ressources.

Et vous allez constater quelque chose de terrible : c'est dur de ralentir !

Tout le monde me disait, "prends du temps pour toi, écoute toi, là tu vas avoir du temps, profites-en, fais ce que tu aimes etc."

Je comprends avec le recul tous ces messages, mais il faut que vous compreniez ou fassiez comprendre à vos proches que ce n’est pas facile, voire pas entendable au début. Ce ne sont pas de bons conseils à prodiguer à un proche en burnout.

Imaginez-vous, maintenant que vous connaissez les définitions, les causes, les symptômes etc.

Vous passez d’un cerveau qui fonctionne à mille à l’heure, avec des objectifs à remplir en permanence, dans des journées de travail de plus de 11 H ou 12 H par jour à … rien, au vide au néant.

Enfin pas rien, il y a vous et seulement vous. Plus de deadline, de to-do list, de réunions dès 8h du mat jusqu’à 19H 20H, plus de dossiers le weekend, de mails à vérifier la nuit, le soir, en vacances.

Non car en partant, vous laissez votre ordinateur (ordre de mes collègues), j’ai juste gardé mon portable pro, jurant de ne pas l’allumer.

C’est très violent ce vide, physiquement, psychologiquement. On culpabilise beaucoup, "qu’est-ce que je fais là chez soi à 10H du mat en pyjama alors que je ne suis même pas clouée au lit avec de la fièvre", "je ne suis pas malade".

Oui, je suis crevée, je baille 100 fois par heure, je pleure mais je ne dors pas, je me refuse à rester au lit.

Alors ces conseils de vider toutes ses pensées, de se ressourcer, de ne penser qu’à soi etc. au début on n’y arrive pas.

Et puis on a peur : combien de temps ça va durer ce truc, et je fais quoi après, je dis quoi a mon patron, mes collègues, j’y retourne, ou pas ? Et si je n’y retourne pas, comment je vis, qu’est-ce que je peux faire d’autre, et si je me plantais, et si c’était une vaste bêtise de s’être arrêtée.

Ces pensées étaient en boucle dans ma tête les premières semaines. Quand je dis en boucle, c’est que je passais d’un rythme effréné d’une idée a une autre, je notais plein de projets de création de business sur des papiers, je cherchais une nouvelle maison, poussais les meubles, peignait un mur, bref mon hyperactivité professionnelle avait ressurgi ici, chez moi. Tout le temps connectée, téléphone portable, ordi, même au volant…

Je reproduisais le même schéma ne m’autorisant pas à ralentir. Ralentir, c’est mourir. Et que vont penser mes enfants, mon mari. Moi qu’on appelle la battante, dont tout le monde est fier, qui suis le rocher de cette maison.

Je suis un rocher en roche friable, et je m’érode petit à petit.

Il y a aussi ce cerveau qui, je le vois bien, fonctionne moins bien. Je ne retiens plus grand-chose, et c’est pour cela que je note tout. J’ai beau aller au yoga quatre fois par semaine aux mêmes cours, je dois tous les matins regarder l’heure de mon cours, je ne m'en souviens pas … Je laisse les portes ouvertes oubliant de les refermer. J’y ai laissé quelques neurones dans cette histoire, et ça, ça me fait très peur.

Dans cette phase c’est la basse énergie : mon objectif en tant qu’accompagnante va être de vous accompagner dans cette énergie que l’on n’accepte pas toujours de vous écouter, d’écouter vos silences aussi ;

Et de veiller à ce que vous puissiez bien dormir, (idéalement sans médicament), et d’écouter votre corps. S’il vous autorise à faire quelques petits pas, balade, etc. , alors je vais m’appuyer sur ce début de ressources pour vous accompagner dans la remontée d’énergie , et si c’est top tôt, on va juste écouter, lister ce qui est important pour vous, ce que vous ne voulez plus, ce qui est plaisant, agréable, et intensifier ces cotés-là.

Il faudra écarter toute source de stress, de contact avec le travail si c’est le foyer du BO, et explorer les ruminations mentales quand il y en a, les questionner.

2 /Guetter les premiers signes de mieux, les bons côtés

Mais je perçois quand même certains bons côtés : je vois mon fils et l’accompagne dans ses leçons ce que je n’ai jamais pu faire et sa scolarité s’en ressent beaucoup car il ne sait pas travailler seul.

Je vais le chercher de temps en temps au collège, et prend une glace avec lui. Enfin il prend une glace et je le regarde et là je suis heureuse car il semble heureux que je sois avec lui.

Alors petit à petit, je prends conscience qu’il faut que j’aille au bout de cette histoire, peu importe où ça me mène, il faut que j’aille au fond de moi.

Faire une démarche vers Soi

C’est qui Moi ?

Avant d’entreprendre cette démarche vers soi, il faut savoir ou tenter de savoir qui est le fameux SOI.

Il y a la personne visible, dans son costume, ou sa robe, sa voiture tendance, ses bijoux et autres attribués liés à une certaine classe sociale. La couleur des cheveux, les yeux, le gabarit, la voix etc. ; ça ce n’est pas vous.

S’éplucher comme un oignon, et pleurer

Et si on reste centrée le dessus, en essayant de changer de coupe de cheveux, de s’offrir une nouvelle voiture, de partir en vacances dans un autre lieu, ça ne va rien changer en profondeur. Votre Moi, c’est celui qui est en dessous des couches et sous-couches. Vous voyez un oignon, un artichaut, alors enlevez l’une après l’autre vos pelures, effeuillez-vous jusqu’à arriver à vous-même. On pourrait résumer votre moi à votre âme, ce qui fait que vous êtes unique, vrai, pur.

C’est le yoga, la méditation et relaxation qui m’ont aidé à trouver mon moi. Je pensais le trouver en allant faire des stages en Ardèche dans des endroits zen, manger bio, acheter moins etc. j’étais sur la bonne voie, mais je le faisais pour l’image que je renvoyais et renvoyais aux autres. Mon moi je ne le rencontre que très rarement : lors d’une posture longue qui me demande de me centrer sur ma respiration, de n’être qu’énergie et lumière, Je le rencontre aussi devant un certain paysage, ou une certaine situation ou je touche le beau, le vrai. Parfois la musique, ou une voix me font cela aussi.

Chercher la lumière

Ces instants sont magiques, tellement forts, puissants, et ils me remplissent tellement que je n’ai besoin de rien d’autre à ce moment présent.

Je me dis que j’ai de la chance de pouvoir vivre ça, je me sens riche, de la plus belle manière qui soit.

En se connectant comme ça à soi, on sait d’instinct ce qui est bien pour nous, ce qui nous va et ce qui n’est plus acceptable.

Car dans la vie, on se pare de tout un tas d’obligations, subies ou non, de costumes, de coutumes. Et on n’y pense même plus, on les traine inconsciemment ou non, on les transmet, et on ferme petit à petit la fenêtre des possibles.

A partir du moment où on décide de se prendre en main c’est cette démarche de retour à soi qu’il faut entreprendre en premier. Il faut s’approcher au plus près de soi, pour construire autour de cette maison-là, la nôtre, un terrain de jeu qui nous ressemble, nous correspond.

Etre à la bonne place, dans le bon fauteuil entourée des bonnes personnes. Et à partir de là, je peux donner aux autres, je peux m’enrichir au contact des autres et partager. Nous le verrons mais la vraie finalité est là, aller vers soi, pour retrouver les autres.

Pourquoi je suis comme ça ? Un accompagnement peut m'aider à comprendre mes schémas

Toutes nos peurs, nos colères, nos doutes partent d’une méconnaissance de soi. Mieux on se connait, mieux on s’accepte, et ainsi on avance. Alors pour avancer, il faut aussi accepter de faire ce voyage-là. Il est peut-être temps de se poser la question d’un accompagnement, coach, thérapeute, tout ce qui peut vous paraitre utile et vous correspondre.

Ecoutez son corps, son cœur

Les larmes de mon corps

Le corps ne triche pas, c’est imparable. Au yoga, quelques jours après mon diagnostic de burnout, ma professeur Laurence me demandait de faire des torsions, d’ouvrir mon bassin, ouvrir les hanches, Elle venait souvent me corriger le haut du dos, entre les épaules, et m’inciter à lâcher à cet endroit-là, où les tensions viennent s’accumuler.

Elle disait bien qu’on laissait des choses sur le tapis. Libérer les tensions, les peurs justement. Mon corps était comme pressé, d’un côté, de l’autre et mes larmes se sont mises à couler, de manière inexpliquée. Puis j’ai eu cette image, d’un citron qu’on presse pour en extraire le jus, l’énergie. Ou d’un mouchoir plein de larmes que l’on tord.

Mon corps se vidait d’un trop plein, je cédais enfin, j’ouvrais les vannes.

Laurence l’a vu, il n’y a aucun doute, mais elle n’a jamais rien dit. Elle venait réajuster un coussin derrière ma nuque qui ne voulait décidément pas s’allonger, derrière une épaule qui faisait de la résistance.

Sans un mot, avec une infinie douceur et clairvoyance, elle savait ce qui me soulageait, et elle m’a appris à réintégrer mon corps, à le respecter.

Respirer et trouver la bonne énergie

Elle m’a aussi expliqué les différents gounas, ou humeurs, qualités qui reflètent l’énergie de la journée. Il y en a 3 : Tamas, Sattva, et Rajas.

Tamas : inertie, passivité, déprime. On a envie d’être allongé, sans énergie, un peu triste. Sattva : équilibre, neutre, on accueille simplement les postures et les sensations sans émotions particulières, juste dans l’instant présent

Rajas : énergie, activité, énervement aussi ou irritation.

Un des buts (même si je n’aime pas ce mot pour le yoga) du yoga est d’atteindre un état sattvique à travers les différentes postures. Laurence nous enseignait, au fil des cours comment reconnaitre notre humeur du jour, l’accepter, ne pas la rejeter ou la juger, et comment petit à petit installer sattva.

Cela pouvait passer par une reconnexion à notre fil invisible de respiration, de notre périnée à nos clavicules, en écoutant et ressentant les mouvements de notre respiration. Ou encore en nous ancrant bien dans le sol, et en nous reliant de la terre au ciel par des mouvements et postures nous étirant comme de la pâte malléable mais énergique,

J’avais pris un trimestre de cours à volonté et j’ai tenté tout le yoga doux, l’ashtanga me faisait un peu peur, peur de ne pas avoir assez d’énergie et ma tension basse me poussait à me protéger. Et puis ce n’est pas ce que mon corps et mon esprit me demandaient.

Je ressentais qu’il me fallait me reconstruire en douceur, lentement.

Dans ce même esprit, je n’ai pas couru les premiers temps, alors que j’aime ça. J’ai marché. Mais j’y reviendrai plus tard sur les vertus de la marche.

J’ai vécu des cours avec des personnes qui avaient 20, 30, 40 ans et plus que moi, forcément le matin il n’y a que des inactifs ou des personnes dont le rythme est décalé. Mais ça m’allait, au contraire j’ai trouvé ça bien. Aucune comparaison possible avec une quadra dynamique, bonne en yoga, efficace aussi bien à la maison qu’au travail, qui m’aurait renvoyé ce que je ne suis plus.

Et comme dit Laurence, j’ai laissé « infusé », à la fois les postures, ma respiration qui se calait, j’ai laissé infusé ses paroles, les silences, les sensations de mon corps après une posture plus compliquée pour moi, ou encore les sensations après une posture de détente,

Je ressentais pleinement que j’existais, que je respirais, que mon corps avait besoin de ça, ma tête également et mon cœur aussi.

Voilà pour ma renaissance à travers le yoga, la notion de la lenteur et de la respiration, et de l'écoute de soi.

Cette étape-là est celle de la remontée d’énergie : en tant que praticienne, mon objectif est de venir voir comment autour de ce que vous aimez vous allez retrouver l’énergie, la volonté, la connaissance de vous-mêmes,

Les risques professionnels ou ceux qui ont déclenché le burnout seront identifiés, et nous irons explorer les ressources, tout ce que vous avez déjà en vous, ou avez envie de développer pour favoriser cet équilibre et ne pas retomber après.

Cela passe aussi par apprendre à poser des limites, à dire non.

Puis également d’entrainer son cerveau, les neurones sont abimés par le burnout et il est important de venir travailler par des exercices de mémorisation etc. la concentration et la mémoire.

Et la dernière étape sera envisager le futur, l’après. Il faudra le faire très progressivement. Attendre le bon moment, pour :

- Retourner au travail

- Comme avant même poste, mêmes horaires,

- Ou différemment ; autre service, poste, horaires aménagés etc.

Ou encore

- Changer d’entreprise

- Changer de métier

- Ou ne rien faire si c’est possible et si c’est ce que demandent le corps et le cœur

Tout est juste il n’y’ a pas de bonne ou de mauvaise sortie de BO.

La seule chose est que vous ayez compris pourquoi vous êtes tombés, comment vous vous en êtes sortis et donc ce qui est aujourd’hui important, fondamental pour vous, et y rester vigilant.

Ma méthode a été celle que j’ai décrite dans un livre : YMEN, c’est une méthode simple, facile à reproduire, et testée personnellement.

Je l’ai appelé YMEN ; c’est le dernier rempart féminin, dernière protection avant la mise à nu. Ce mot a aussi un sens littéraire, il signifie mariage.

Elle combine le yoga, la marche, l’écriture et la nage. Ces 4 piliers m’ont sauvé et m’ont permis de me reconstruire au final assez vite, et durablement. Le M pourrait être doublé par le mot méditation, et il faudrait peut-être ajouter un R pour la respiration, la relaxation, mais tout cela est déjà dans le yoga, la marche, et au final chacune des activités mentionnées dans chaque lettre.

ALORS POUR RESUMER

Identifiez les premiers signes

Ecoutez votre cœur

Ecoutez votre cœur et notez les dissonances

Revoyez l’organisation

Demandez de l’aide

Signalez la surcharge

Accordez-vous un temps pour vous chaque jour, même court

Faites du sport ou quelque chose qui vous permette de vous évader et de vous dépenser

Entretenez votre mémoire, votre concentration : cela peut passer par le yoga ou tout sport qui favorise cela, mais aussi par les jeux de sociétés, mots croisés, activités artistiques

Imaginez bien les deux compartiments vie privée, et vie pro, comme une armoire a deux portes, et quand vous fermez l’une vous ouvrez l’autre. Et veillez ne pas toujours avoir les deux ouvertes, ou toujours la même ouverte

Favoriser la relation à l’autre, entretenez votre réseau et apprenez à lire et a apprivoiser vos émotions

Faites quelque chose de créatif, stimulez votre créativité

Et cultivez vos valeurs, donnez du sens à ce que vous faites, même professionnellement.

Listez vos priorités, et ne vous en éloignez pas.

Belle renaissance !

Séverine COFFINOT

Coach'In & Out « Accompagnement global, pour un Résultat durable »

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