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Photo du rédacteurSéverine Coffinot Coach'In & Out

COMMENT SORTIR DU BURN OUT?

COMMENT SORTIR DU BURNOUT 1 : Retour à soi


Nous avons vu les symptômes, les étapes qui désignent que l'on est entré dans cet état de Burnout.

Aujourd'hui, je voulais des solutions, et partager avec vous ce qui a marché pour moi, et qui fonctionne avec mes clients.


La première chose, est c'est urgent est de vous recentrer sur vous, vos besoins et vos ressources.


Et vous allez constater quelque chose de terrible : c'est dur de ralentir !

Tout le monde me disait, "prends du temps pour toi, écoute toi, là tu vas avoir du temps, profites-en, fais ce que tu aimes etc."


Je comprends avec le recul tous ces messages, mais il faut que vous compreniez ou fassiez comprendre à vos proches que ce n’est pas facile, voire pas entendable au début. Ce ne sont pas de bons conseils à prodiguer à un proche en burnout.

Imaginez-vous, maintenant que vous connaissez les définitions, les causes, les symptômes etc.


Vous passez d’un cerveau qui fonctionne à mille à l’heure, avec des objectifs à remplir en permanence, dans des journées de travail de plus de 11 H ou 12 H par jour à … rien, au vide au néant.


Enfin pas rien, il y a vous et seulement vous. Plus de deadline, de to-do list, de réunions dès 8h du mat jusqu’à 19H 20H, plus de dossiers le weekend, de mails à vérifier la nuit, le soir, en vacances.


Non car en partant, vous laissez votre ordinateur (ordre de mes collègues), j’ai juste gardé mon portable pro, jurant de ne pas l’allumer.


C’est très violent ce vide, physiquement, psychologiquement. On culpabilise beaucoup, "qu’est ce que je fais là chez soi à 10H du mat en pyjama alors que je ne suis même pas clouée au lit avec de la fièvre", "je ne suis pas malade".


Oui, je suis crevée, je baille 100 fois par heure, je pleure mais je ne dors pas, je me refuse à rester au lit.

Alors ces conseils de vider toutes ses pensées, de se ressourcer, de ne penser qu’à soi etc. au début on n’y arrive pas.


Et puis on a peur : combien de temps ça va durer ce truc, et je fais quoi après, je dis quoi a mon patron, mes collègues, j’y retourne, ou pas ? Et si je n’y retourne pas, comment je vis, qu’est-ce que je peux faire d’autre, et si je me plantais, et si c’était une vaste bêtise de s’être arrêtée.

Ces pensées étaient en boucle dans ma tête les premières semaines. Quand je dis en boucle, c’est que je passais d’un rythme effréné d’une idée a une autre, je notais plein de projets de création de business sur des papiers, je cherchais une nouvelle maison, poussais les meubles, peignait un mur, bref mon hyperactivité professionnelle avait ressurgi ici, chez moi. Tout le temps connectée, téléphone portable, ordi, même au volant…

Je reproduisais le même schéma ne m’autorisant pas à ralentir. Ralentir, c’est mourir. Et que vont penser mes enfants, mon mari. Moi qu’on appelle la battante, dont tout le monde est fier, qui suis le rocher de cette maison.


Je suis un rocher en roche friable, et je m’érode petit à petit.


Il y a aussi ce cerveau qui, je le vois bien, fonctionne moins bien. Je ne retiens plus grand-chose, et c’est pour cela que je note tout. J’ai beau aller au yoga quatre fois par semaine aux mêmes cours, je dois tous les matins regarder l’heure de mon cours, je ne m'en souviens pas … Je laisse les portes ouvertes oubliant de les refermer. J’y ai laissé quelques neurones dans cette histoire, et ça, ça me fait très peur.

Guetter les premiers signes de mieux, les bons côtés


Mais je perçois quand même certains bons côtés : je vois mon fils et l’accompagne dans ses leçons ce que je n’ai jamais pu faire et sa scolarité s’en ressent beaucoup car il ne sait pas travailler seul.

Je vais le chercher de temps en temps au collège, et prend une glace avec lui. Enfin il prend une glace et je le regarde et là je suis heureuse car il semble heureux que je sois avec lui.

Alors petit à petit, je prends conscience qu’il faut que j’aille au bout de cette histoire, peu importe où ça me mène, il faut que j’aille au fond de moi.

Faire une démarche vers Soi


C’est qui Moi ?

Avant d’entreprendre cette démarche vers soi, il faut savoir ou tenter de savoir qui est le fameux SOI.

Il y a la personne visible, dans son costume, ou sa robe, sa voiture tendance, ses bijoux et autres attribués liés à une certaine classe sociale. La couleur des cheveux, les yeux, le gabarit, la voix etc ; ça ce n’est pas vous.

S’éplucher comme un oignon, et pleurer

Et si on reste centrée le dessus, en essayant de changer de coupe de cheveux, de s’offrir une nouvelle voiture, de partir en vacances dans un autre lieu, ça ne va rien changer en profondeur. Votre Moi, c’est celui qui est en dessous des couches et sous-couches. Vous voyez un oignon, un artichaut, alors enlevez l’une après l’autre vos pelures, effeuillez-vous jusqu’à arriver à vous-même. On pourrait résumer votre moi à votre âme, ce qui fait que vous êtes unique, vrai, pur.

C’est le yoga, la méditation et relaxation qui m’ont aidé à trouver mon moi. Je pensais le trouver en allant faire des stages en Ardèche dans des endroits zen, manger bio, acheter moins etc. j’étais sur la bonne voie, mais je le faisais pour l’image que je renvoyais et renvoyais aux autres. Mon moi je ne le rencontre que très rarement : lors d’une posture longue qui me demande de me centrer sur ma respiration, de n’être qu’énergie et lumière, Je le rencontre aussi devant un certain paysage, ou une certaine situation ou je touche le beau, le vrai. Parfois la musique, ou une voix me font cela aussi.

Chercher la lumière


Ces instants sont magiques, tellement forts, puissants, et ils me remplissent tellement que je n’ai besoin de rien d’autre à ce moment présent.

Je me dis que j’ai de la chance de pouvoir vivre ça, je me sens riche, de la plus belle manière qui soit.

En se connectant comme ça à soi, on sait d’instinct ce qui est bien pour nous, ce qui nous va et ce qui n’est plus acceptable.


Car dans la vie, on se pare de tout un tas d’obligations, subies ou non, de costumes, de coutumes. Et on n’y pense même plus, on les traine inconsciemment ou non, on les transmet, et on ferme petit à petit la fenêtre des possibles.

A partir du moment où on décide de se prendre en main c’est cette démarche de retour à soi qu’il faut entreprendre en premier. Il faut s’approcher au plus près de soi, pour construire autour de cette maison-là, la nôtre, un terrain de jeu qui nous ressemble, nous correspond.

Etre à la bonne place, dans le bon fauteuil entourée des bonnes personnes. Et à partir de là, je peux donner aux autres, je peux m’enrichir au contact des autres et partager. Nous le verrons mais la vraie finalité est là, aller vers soi, pour retrouver les autres.

Pourquoi je suis comme ça ? Un accompagnement peut m'aider à comprendre mes schémas


Toutes nos peurs, nos colères, nos doutes partent d’une méconnaissance de soi. Mieux on se connait, mieux on s’accepte, et ainsi on avance. Alors pour accepter d’être coaché, il faut aussi accepter de faire ce voyage-là.


Le coach ne donne pas la solution, car chaque solution est unique, intime. Par contre il donne des clés, étudie les freins, cherche avec vous les explications, et contribue à mettre la bonne essence dans le moteur.


Le seul juge c’est vous : la solution est-elle la mienne, suis-je à l’aise avec cette décision, correspond elle à mes valeurs, cela a t’il du sens ?


Que ce soit consulter pour une peur bleue de la prise de parole, pour un conflit avec un collègue, pour le manque d’organisation et la mauvaise gestion du stress, tout nous ramène à soi : pourquoi je vis telle situation comme cela, pourquoi cela résonne en moi, pourquoi ça me fait peur, ça me met en colère, ça me rend triste.

Ma mission en tant que coach, est de trouver, avec vous et à l’aide de techniques, de supports très divers (la nature, le chant, l’écriture, la course, la marche, l’alimentation etc.) quelle est votre véritable peur qui se cache derrière cela.


Et en revenant à la source, on se concentre sur l’essentiel : on corrige ce qui peut être corrigé, on adapte, on accepte, et on regarde non plus avec le cerveau ou les yeux, mais avec le cœur et l’âme grand ouverts.


Ecoutez son corps, son cœur


Les larmes de mon corps


Le corps ne triche pas, c’est imparable. Au yoga, quelques jours après mon diagnostic de burnout, ma professeur Laurence me demandait de faire des torsions, d’ouvrir mon bassin, ouvrir les hanches, Elle venait souvent me corriger le haut du dos, entre les épaules, et m’inciter à lâcher à cet endroit-là, où les tensions viennent s’accumuler.


Elle disait bien qu’on laissait des choses sur le tapis. Libérer les tensions, les peurs justement. Mon corps était comme pressé, d’un côté, de l’autre et mes larmes se sont mises à couler, de manière inexpliquée. Puis j’ai eu cette image, d’un citron qu’on presse pour en extraire le jus, l’énergie. Ou d’un mouchoir plein de larmes que l’on tord.

Mon corps se vidait d’un trop plein, je cédais enfin, j’ouvrais les vannes.

Laurence l’a vu, il n’y a aucun doute, mais elle n’a jamais rien dit. Elle venait réajuster un coussin derrière ma nuque qui ne voulait décidément pas s’allonger, derrière une épaule qui faisait de la résistance.

Sans un mot, avec une infinie douceur et clairvoyance, elle savait ce qui me soulageait, et elle m’a appris à réintégrer mon corps, à le respecter.

Respirer et trouver la bonne énergie


Elle m’a aussi expliqué les différents gounas, ou humeurs, qualités qui reflètent l’énergie de la journée. Il y en a 3 : Tamas, Sattva, et Rajas.

Tamas : inertie, passivité, déprime. On a envie d’être allongé, sans énergie, un peu triste. Sattva : équilibre, neutre, on accueille simplement les postures et les sensations sans émotions particulières, juste dans l’instant présent Rajas : énergie, activité, énervement aussi ou irritation.


Un des buts (même si je n’aime pas ce mot pour le yoga) du yoga est d’atteindre un état sattvique à travers les différentes postures. Laurence nous enseignait, au fil des cours comment reconnaitre notre humeur du jour, l’accepter, ne pas la rejeter ou la juger, et comment petit à petit installer sattva.


Cela pouvait passer par une reconnexion à notre fil invisible de respiration, de notre périnée à nos clavicules, en écoutant et ressentant les mouvements de notre respiration. Ou encore en nous ancrant bien dans le sol, et en nous reliant de la terre au ciel par des mouvements et postures nous étirant comme de la pâte malléable mais énergique,

J’avais pris un trimestre de cours à volonté et j’ai tenté tout le yoga doux, l’ashtanga me faisait un peu peur, peur de ne pas avoir assez d’énergie et ma tension basse me poussait à me protéger. Et puis ce n’est pas ce que mon corps et mon esprit me demandaient. Je ressentais qu’il me fallait me reconstruire en douceur, lentement. Dans ce même esprit, je n’ai pas couru les premiers temps, alors que j’aime ça. J’ai marché. Mais j’y reviendrai plus tard sur les vertus de la marche.

J’ai vécu des cours avec des personnes qui avaient 20, 30, 40 ans et plus que moi, forcément le matin il n’y a que des inactifs ou des personnes dont le rythme est décalé. Mais ça m’allait, au contraire j’ai trouvé ça bien. Aucune comparaison possible avec une quadra dynamique, bonne en yoga, efficace aussi bien à la maison qu’au travail, qui m’aurait renvoyé ce que je ne suis plus.

Et comme dit Laurence, j’ai laissé « infusé », à la fois les postures, ma respiration qui se calait, j’ai laissé infusé ses paroles, les silences, les sensations de mon corps après une posture plus compliquée pour moi, ou encore les sensations après une posture de détente,


Je ressentais pleinement que j’existais, que je respirais, que mon corps avait besoin de ça, ma tête également et mon cœur aussi.


Voila pour ma renaissance à travers le yoga, la notion de la lenteur et de la respiration, et de l'écoute de soi. Je reviendrais vers vous avec les autres ingrédients de la " guérison" dans un prochain article. En attendant, portez vous bien!


Séverine COFFINOT

Coach'In & Out

Accompagnement global, pour un Résultat durable

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