top of page
Photo du rédacteurSéverine Coffinot Coach'In & Out

Comment savoir si vous êtes en Burnout ?


Comment savoir si vous êtes en Burnout ?

Et tout d’abord, C’est quoi en fait le burnout ?

Le syndrome de Burnout ou syndrome d'épuisement professionnel est un terme générique désignant un état de fatigue émotionnel, mental et physique caractérisé par un manque de motivation et de performance après des mois, voire des années de surmenage et de surenchère; c’est un cercle vicieux. «Burnout» et «épuisement professionnel» désignent la même chose

C’est en clair un KO technique : la coupe qui était pleine se vide subitement, les batteries sont HS.

La différence par rapport à la dépression c’est que celle-ci est là, latente, en fond, et que c’est un état qui dure, permanent. C’est une souffrance sourde et permanente qui touche toutes les sphères de sa vie.

Le burnout est une souffrance aigue, qui s’installe progressivement, insidieusement, et qui se manifeste à un moment donné très violemment. C’est une rupture, un écroulement soudain. Cela peut être physique : ne plus arriver à se lever un matin ; psychologique : se mettre à hurler sur son manager en réunion et partir en courant et pleurant.

Au départ associé aux catégories professionnelles aidantes (travailleurs sociaux, travailleurs médicaux...), il est désormais reconnu qu'il touche tous les types d'emplois.

Dans quel cas ça arrive ?

Le docteur Florence Benichoux, Co-fondatrice et directrice générale de Better Human Cie est intervenue à la demande d’une consultante RH de mon ancienne entreprise pour nous sensibiliser à la QVT (qualité de vie au travail) et aux RPS (risques psychosociaux). Elle a même formé certains d’entre nous, volontaires, à devenir des personnes ressources en matière de RPS. Je me souviens de chaque jour de formation, et de ma prise de conscience déjà de mon état.

Docteur Benichoux, elle, parle non pas de bien-être au travail mais d’Etre bien au travail

Dans les faits, le BO se déclenche suite à une exposition constante et prolongée au stress au travail.


Qu’est-ce que le stress ?

Un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.

Cette notion de déséquilibre est très importante. Le stress en soi n’est pas négatif, loin de là. Il permet de nous adapter, de réagir à des situations de changements, inattendues, de nous aider à sortir de notre zone de confort. Il nous permet d’être plus vigilant, plus performant. C’est ce qu’on appelle le bon stress.

Là où il devient dangereux, c’est quand on nous demande d’accomplir une tache, et qu’on pense ne pas avoir les capacités pour y faire face tenant compte aussi des contraintes et freins que l’on pense avoir.

Il y a 4 facteurs qui rentrent en ligne de compte :

-le contrôle (l’individu sent qu’il a très peu ou pas de contrôle sur la situation),

-l’imprévisibilité (un événement inattendu se produit ou encore, l’individu ignore ce qui va se produire),

-la nouveauté (quelque chose de nouveau se produit, par exemple l’arrivée d’un enfant, ou vous devez expérimenter quelque chose de nouveau)

-et l’égo menacé (quelqu’un doute de vos capacités ou de vos compétences)

Qu’est ce qui génère ce stress ?

- une forte sollicitation mentale, émotionnelle et affective, souvent liée à des postes à responsabilités

-des objectifs difficiles voire irréalisables.

-peu de soutien

-journée de travail longues

-surcharge de travail

-pression dans les délais

Mais aussi, et cela est nouveau, peut venir d’un travail monotone voire pas assez de travail…

Qui est touché par le Burnout ?

Burnout: la «maladie des efficaces»

Le burnout menace avant tout les perfectionnistes, les consciencieux, les engagés voire surengagés. C’est la maladie du bon élève, qui repousse ses limites, pas forcément par ego, mais parce qu’il est comme ça, un jusqueboutiste du bien fait.

Cela peut toucher tout le monde, les salariés mais aussi mais aussi les parents, les chômeurs, retraités ou élèves.

Qu’est-ce que ça fait à mon corps, à ma tête?

Je vais m’attarder un peu la dessus car dans mon cas, quand mes amis, ma famille ont appris mon arrêt pour burnout, la première question ça a été : qu’est-ce que ça te fait concrètement ? Et malgré eux, car ils sont surement bienveillants, aimants, et inquiets, on sent très nettement qu’ils ne comprennent pas. Quand on répond, timidement, pudiquement, je suis très fatiguée, je pleure beaucoup, et quand on s’aventure dans le récit de quelques autres symptômes comme le cerveau qui bug tellement il est en suractivité permanente, les mâchoires qui grincent, la perte de sommeil… j’ai ressenti dans le ton, dans les yeux de mes proches : « ah, comme plein de gens en fait qui sont à un moment de leur vie ou ils sont fatigués , mais c’est passager, ça passe ces trucs-là, on ne s’arrête pas des mois pour ça … »


Admettre que l’on va mal, que l’on est en souffrance, que l’on est usé, que l’on ne peut plus continuer et que l’on a l’impression de s’enliser dans des sables mouvants n’est pas une démarche évidente. D’autant plus lorsque l’on ne comprend pas très bien ce qui nous arrive. Et encore plus, évidemment, lorsque l’on est en plein déni.


Admettre son état, l’accepter, le regarder en face est pourtant capital afin, notamment, de demander de l’aide. Mais encore faut-il savoir ce qui nous arrive. Mettre un mot sur des maux…


Comme pour toute autre souffrance, il est nécessaire de savoir reconnaître un burnout lorsqu’il est là (ou mieux encore, lorsqu’il n’est pas loin…).



Classiquement, il se caractérise par la trilogie suivante :

· un épuisement émotionnel ;

· une dépersonnalisation, entraînant une sorte de déshumanisation de la relation aux tiers

· la perte ou baisse du sentiment d’accomplissement personnel au travail.

Les “puristes” en la matière considèrent qu’il faut que ces trois éléments soient réunis, autrement dit qu’ils se cumulent, pour considérer qu’il y a burnout.

L’observation et l’échange avec les victimes d’épuisement montrent qu’il s’agit d’un état protéiforme recouvrant plusieurs types de symptômes que j’ai regroupé en 3 catégories : les symptômes physiques , les symptômes psychiques et les symptômes comportementaux . Je peux en message privé échanger avec vous sur la longue liste des symptômes.

Quelles sont les différentes phases du burnout

On peut parler de 4 phases du burnout, les voici détaillées avec ce qu’elles signifient pour nous, mais aussi pour l’entreprise.

Phase 1 : l’enthousiasme :

Coté salarié : La personne a un très haut niveau d'énergie, est remplie d'ambition, d'idéaux et d'objectifs très élevés. Elle se consacre entièrement à l'entreprise. Et sans compter! Même quand son travail est très exigeant et même quand les conditions ne sont pas favorables, elle investit tout son temps et toute son énergie.

Coté employeur : cet enthousiasme de la première phase est souvent souhaité par l'entreprise, entretenu ou stimulé par des programmes de motivation ou de team-building.

Phase 2 : Le surinvestissement

Cote salarié : Vient ensuite une phase de plafonnement. La personne se rend compte que, malgré ses efforts constants, sa carrière n'évolue pas comme elle voudrait. Et on exige toujours plus d'elle. Ses efforts ne sont pas reconnus. Elle redouble d'ardeur. Se met à travailler le soir et les weekends...

Cote employeur : Il n'est que très rarement explicitement sollicité. Mais il est très fréquemment implicitement associé à certains statuts (cadres supérieurs) ou à certains métiers (indépendants, professions libérales, chercheurs) par des réunions tardives, mails tardifs, travail à rendre imprévu à la dernière minute.

Phase 3 : la désillusion

Cote salarié : Fatiguée et déçue, la personne commence à perdre tout espoir. On attend trop d'elle. Et on continue de méconnaître tous ses efforts. Elle devient impatiente, irritable et cynique. Elle se tourne parfois vers les stimulants pour fonctionner. Les somnifères pour dormir. Les tranquillisants pour tenir...

Cote employeur : Des décisions de gestion qui paraissent arbitraires et injustes génèrent des sentiments d'incompréhension ou de confusion bien plus déstabilisants qu'une simple désillusion.

Dernière phase : le Burnout

En dernière phase survient la démoralisation. Au bout du rouleau, la personne perd tout intérêt pour son travail et pour son entourage. Elle a brûlé toutes ses réserves. Elle se sent totalement épuisée et découragée. Elle n'est tout simplement plus capable de travailler.

Alors maintenant que vous touchez mieux du doigt les étapes, les symptômes, que vous avez commencé a mettre quelques mots la dessus, ecoutez vous, laissez résonner ce text

e.

Le cœur et le corps ne trompent pas, si ces mots résonnent, ce sera certainement le début d’une prise de conscience, pour vous, ou l’un de vos proches.

Il est important de prendre conscience, d’être à l’écoute, de se faire accompagner car cette maladie est violente, destructrice physiquement, moralement. Mais elle n’est pas irréversible, et je vous promets un prochain article sur comment s’en sortir, durablement, voire découvrir le cadeau caché derrière ces épreuves de vie.

Commentaires


bottom of page